Travail de Fin d’Études (TFE) réalisé pour l’ESIAJ de Namur en 2015. Le sujet étant libre, j’ai choisi de réaliser l’identité visuelle d’une association fictive baptisée ACCRO AU BOULOT, ainsi qu’une campagne d’information consacrée au burn-out.

Conscient qu’une association de ce type ne peut pas s’attaquer seule aux causes systémiques du burn-out (management abusif, précarité de l’emploi…) sans le soutien de la classe politique, j’ai décidé de recentrer son activité sur la prévention/sensibilisation à destination de la population active, et plus particulièrement aux «workaholics» (accros au travail), ces gens qui donnent tout ce qu’ils ont dans leur carrière au détriment de leur santé.

Sachant que ces personnes ne se rendent le plus souvent pas bien compte qu’elles travaillent trop (on parle parfois même de déni), le but de la campagne repose sur trois actions essentielles: reconnaître l’existence du burn-out (qui peut toucher tout le monde), prendre conscience des risques auxquels on s’expose à trop travailler, et apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs de cette maladie professionnelle, autant que les situations propices à favoriser son apparition.

La campagne prend bien soin à ne pas culpabiliser les gens, pour ne pas les braquer. Elle insiste bien sur le fait que «prendre conscience, c’est déjà agir», sorte de motto que l'on retrouve sur quasiment tous les supports de communication de la campagne.

Pour mes illustrations, j’ai choisi d’adopter un graphisme très épuré, proche de l’art oriental zen (sumi-e japonais, ombres chinoises…), exploitant vide et masses de lavis.

L’identité visuelle utilise la Trio Grotesk, typographie neutre et urbaine, à la fois pleine d’impact et douce, de par ses arrondis. La colorimétrie se résume à l’emploi de deux couleurs, une chaude (rouge vermillon) et une froide (bleu glacé), très contrastées et symbolisant visuellement bien la douleur.

J’ai choisi d’investir l’espace public pour répandre le message de mon association: abribus customisés, encarts publicitaires dans les journaux gratuits mis à disposition dans les métros, affiches murales dans les lieux de passage empruntés par les travailleurs, etc...